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« Quand je repense à un événement négatif de mon enfance, je ressens à nouveau la détresse d’une enfant de trois ans », explique-t-elle.
Cette hypersensibilité émotionnelle est l’un des aspects les plus difficiles de son quotidien. Elle ne peut pas tourner la page comme les autres, car chaque événement est ancré en elle avec une précision implacable.
Un défi au quotidien
Vivre avec le HSAM, c’est aussi affronter l’incompréhension des autres. Beaucoup pensent que Rebecca s’attarde volontairement sur les moments difficiles, incapable de « laisser aller« . Mais pour elle, ce n’est pas une question de choix : ses souvenirs sont toujours présents, impossibles à effacer.
De plus, peu de recherches existent sur cette condition, rendant son accompagnement médical limité.
« C’est terrible d’être une exception médicale », confie-t-elle, soulignant le manque de solutions adaptées à sa situation.
Une mémoire exceptionnelle, mais à quel prix ?
Si la mémoire autobiographique hautement supérieure fascine, elle soulève aussi une question essentielle : l’oubli est-il une faiblesse ou une nécessité ? Pour Rebecca Sharrock, sa mémoire parfaite est une arme à double tranchant. Elle lui permet de conserver des souvenirs précieux, mais l’expose aussi à des émotions difficiles à maîtriser.
Finalement, oublier est peut-être un luxe que nous sous-estimons…