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Une ado expulsée d’une plage à cause de son maillot « Elle n’a pas le droit de s’habiller comme ça »

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Une tenue au cœur de la controverse

Pour les forces de l’ordre présentes ce jour‑là, la tenue de la jeune femme posait problème. Officiellement, il s’agissait d’une question de sécurité : le règlement municipal interdit certains vêtements de bain jugés « inadaptés » à la baignade, car ils pourraient gêner les mouvements ou compliquer un éventuel sauvetage.

Mais dans les échanges, un autre discours se fait entendre. Un policier municipal affirme devant les témoins : « Ce n’est pas une tenue acceptable ». La formulation, vague et subjective, laisse la place aux interprétations : maillot trop couvrant ? Volonté d’imposer une règle vestimentaire ?

En réalité, le vêtement en question était un maillot couvrant intégral (burkini), déjà objet de polémiques dans plusieurs communes françaises ces dernières années.

Ce détail, encore ignoré d’une partie des vacanciers sur place, allait placer l’incident au cœur d’un débat bien plus large, mêlant libertés individuelles, règlements locaux et décisions de justice.

Femme qui se baigne en burkiniFemme qui se baigne en Burkini

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Un arrêté municipal contesté et annulé

L’intervention des policiers municipaux reposait sur un arrêté voté à Carry‑le‑Rouet en juin 2024. Ce texte interdisait « l’accès à l’eau et la baignade en tenue vestimentaire de ville » ainsi que « tous vêtements de bain couvrant la totalité du corps, des bras, des jambes et de la tête » ne permettant pas, selon la municipalité, une flottabilité positive suffisante pour garantir la sécurité du baigneur et des sauveteurs.

C’est au titre de cet article 8 que la jeune femme, vêtue d’un maillot intégral, a été invitée à quitter l’eau, puis la plage. La scène, observée par de nombreux témoins, a rapidement circulé dans la presse et sur les réseaux sociaux, déclenchant un vif débat sur la légalité d’une telle mesure.

Saisie par la Ligue des droits de l’homme, la justice administrative a tranché quelques jours plus tard : le tribunal administratif de Marseille a suspendu l’arrêté, estimant qu’il portait « une atteinte grave et manifestement illégale » à plusieurs libertés fondamentales, dont la liberté d’aller et venir et la liberté personnelle.

Faute de « risques avérés d’atteinte à l’ordre public », la commune ne pouvait maintenir une telle interdiction.

Face à cette décision, la municipalité a indiqué ne pas vouloir faire appel. L’incident du 2 juillet restera donc comme l’un des derniers épisodes d’application de ce règlement controversé.

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Conclusion : un débat toujours vif autour du burkini

En 2025, plusieurs arrêtés municipaux interdisant le burkini ont été suspendus par la justice, dont celui de Carry‑le‑Rouet, faute de risque concret pour l’ordre public. Depuis la décision du Conseil d’État de 2016, la jurisprudence est claire : une interdiction ne peut être prononcée que pour des motifs objectifs et proportionnés.

Mais au‑delà des tribunaux, le sujet continue de diviser l’opinion.

  • Les partisans de l’interdiction invoquent des arguments de sécurité en mer, d’hygiène et de respect de la laïcité dans l’espace public.
  • Les opposants y voient une atteinte aux libertés individuelles et un ciblage discriminatoire, rappelant que le choix vestimentaire relève de la sphère privée tant qu’il ne met pas autrui en danger.

Chaque été, le burkini revient ainsi au cœur du débat public, entre protection des libertés et application des règles locales, signe que la polémique est loin d’être close.

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