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Bill Gates : l’incroyable arnaque de sa fondation

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Ce que l’on présente souvent comme un modèle de générosité désintéressée dissimule, selon le journaliste Lionel Astruc, un système de pouvoir parfaitement rodé. Dans son livre L’art de la fausse générosité, publié chez Actes Sud, il dévoile les coulisses opaques de la Bill & Melinda Gates Foundation. Derrière l’image de bienfaiteur mondial, se cacherait un projet méthodique d’enrichissement, de contrôle global et d’influence silencieuse.

Une fortune qui explose malgré des dons supposés massifs

Bill Gates est régulièrement cité comme l’homme le plus généreux de la planète. Pourtant, entre 2011 et 2019, sa fortune est passée de 56 à 96 milliards d’euros. Une progression de 40 milliards en seulement huit ans, qui contredit frontalement l’idée d’un mécène désintéressé.

Le cœur du système repose sur un mécanisme simple : la fondation est adossée à un trust d’investissement. Ce dernier place de l’argent dans divers secteurs lucratifs, et seuls les dividendes perçus alimentent les actions philanthropiques. Une stratégie d’autant plus contestable que ces investissements concernent l’armement, les énergies fossiles, les OGM, les produits ultra-transformés ou encore les grandes firmes pharmaceutiques.

Quand philanthropie rime avec profits privés

Selon Astruc, ce modèle, qu’il qualifie de philanthro-capitalisme, repose sur l’idée que la générosité peut – et doit – fonctionner comme une entreprise. En clair : faire le bien tout en gagnant beaucoup d’argent. Le problème, souligne-t-il, c’est que cette logique ne remet jamais en cause les structures d’injustice ou les causes profondes des inégalités. Elle les entretient, parfois même les aggrave.

La fondation finance ainsi des entreprises dans lesquelles elle est elle-même actionnaire. C’est le cas de Coca-Cola, qui a reçu 538 millions d’euros du trust tout en profitant d’un programme de formation de 50 000 agriculteurs kenyans pour produire du fruit de la passion. Monsanto, quant à elle, bénéficie d’un soutien direct, au point qu’un de ses anciens cadres, Rob Horsch, a intégré l’équipe de la fondation.

En Afrique, une stratégie d’implantation déguisée

L’Afrique est au cœur de l’action de la fondation, du moins en apparence. Selon The Lancet, seuls 5 % des fonds destinés à ce continent atteignent réellement leur objectif. La grande majorité transite par des ONG basées aux États-Unis ou dans des pays riches. Résultat : les structures locales sont privées de moyens et de pouvoir de décision.

Dans le secteur agricole, la fondation pousse les gouvernements africains à adopter les semences commerciales et brevets industriels. Sous couvert de coexistence avec les semences paysannes, la réglementation devient progressivement défavorable à ces dernières. En parallèle, la fondation forme des vendeurs locaux à distribuer des semences issues de multinationales comme Monsanto, augmentant ainsi leur implantation et leurs revenus.

Santé publique : solutions locales écartées au profit de marchés globaux

Le même mécanisme se répète dans la santé. Face au paludisme, l’artemisia – une plante locale utilisée en tisane et reconnue pour son efficacité – est ignorée au profit d’un vaccin produit par le laboratoire GSK. La fondation aurait même œuvré auprès de l’OMS pour faire interdire l’usage de l’artemisia, pourtant peu coûteuse et facile à produire localement.

Pour Astruc, il ne fait aucun doute : la fondation finance prioritairement les solutions qui ouvrent des marchés, au détriment de celles qui autonomisent les populations. Le choix des maladies soutenues, des traitements mis en avant et des priorités sanitaires reflète une logique commerciale, pas humanitaire.

Une foi aveugle dans la technologie comme solution universelle

Au fil de son enquête, Lionel Astruc s’est aussi penché sur la psychologie de Bill Gates. Pour lui, ce dernier croit sincèrement que la technologie peut résoudre tous les problèmes du monde. C’est ce qui explique sa passion pour les vaccins, les logiciels, les outils numériques. Mais cette foi aveugle l’empêche de voir que ce sont souvent les mêmes logiques technologiques qui ont créé les déséquilibres qu’il prétend combattre.

Comme le rappelait Albert Einstein : « On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré. » Cette obsession pour la technologie, combinée à une immense puissance financière, pourrait accélérer les dérives plutôt que les corriger.

Une maîtrise redoutable de l’image et des médias

Comment expliquer le contraste entre les accusations d’Astruc et l’image lisse et bienveillante de Bill Gates dans les médias ? Selon l’auteur, c’est précisément cette image qu’il a su façonner grâce à une stratégie de communication très efficace. La fondation consacre un budget colossal à sa présence médiatique, au point de financer directement de nombreux organes de presse.

Ce contrôle de l’image permet d’éviter toute critique de fond. Et lorsqu’elles surviennent, elles restent marginales ou étouffées. En 1998, Gates était pourtant poursuivi pour abus de position dominante dans le cadre de la guerre des navigateurs internet. Deux ans plus tard, il devenait le visage mondial de la philanthropie. Une reconversion express, orchestrée de main de maître.

Une influence équivalente – voire supérieure – à celle des États

Avec une fortune personnelle supérieure à celle de 45 des 48 pays d’Afrique subsaharienne, Bill Gates possède un pouvoir économique colossal. Sa fondation, elle, dispose d’un budget équivalent – voire supérieur – à celui de nombreuses agences de développement nationales. Elle influence des politiques publiques de santé, d’éducation, d’agriculture et même les grandes orientations de l’OMS, dont elle est l’un des principaux bailleurs de fonds.

Pour Astruc, cette situation pose une question démocratique centrale : peut-on accepter qu’un homme, aussi riche soit-il, oriente seul des décisions aussi vitales sans contrôle citoyen ni débat public ?

Un vide juridique à combler face à un pouvoir sans limites

Cette emprise s’exerce dans un flou juridique quasi-total. Les fondations échappent à la plupart des règles de contrôle imposées aux institutions publiques. C’est ce vide que Bill Gates exploite, avec une efficacité redoutable. Face à cela, Lionel Astruc appelle à une vigilance collective : « C’est à nous de nous protéger de lui », conclut-il.

Source : Le Média

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